Quand le vent souffle sur l'eau, il créé des rides à sa surface. Ce transfert d'énergie, de l'air à l'eau donne naissance à un clapot qui part dans plusieurs directions. Cette vibration superficielle ébranle la surface et se répercute en profondeur grâce à la poussée du vent qui continue sur l'arrière des ondulations. Le clapot, constitué de plusieurs trains d’ondes va alors prendre la direction du vent.

Le « fetch » est le plan d’eau sur lequel souffle le vent sans rencontrer d'obstacle. Du fait du sens dominant du vent, son action sur le fetch va ordonner le clapot. Un train de houle va grossir plus que les autres, puisque le vent pousse sur l'arrière des vagues. La houle ainsi formée va croître jusqu’à ce que la vitesse des vagues soit égale à la vitesse du vent.

Quand le vent tombe, les moutons disparaissent, la houle continue de se propager au loin. Une fois que la houle quitte la zone de fetch où souffle le vent, une sélection se créée. Les ondes les plus courtes se dissipent et les autres s’additionnent aux plus grandes. Les vagues se déplacent alors en trains de vagues où les vagues qui s’épuisent se font remplacer par les suivantes. La vitesse de propagation de la houle est, pour une période de 10s, de 58 Km/h.

Quand les houles matures atteignent les côtes, les vagues déferlent et peuvent être surfées.

Les fonds de cette zone de déferlement sont mouvants (sable ou graviers). La configuration de la plage peut évoluer en quelques heures selon les grandes tempêtes et les changements de direction de la houle. En se retirant de la plage, l’eau apportée par les vagues creuse des voies latérales plus profondes en repoussant le sable en bancs sur lesquels les prochaines vagues viendront se briser. Les voies d’eau profondes forment les baïnes, qui s’observent facilement à marée basse.

En surf, les beach beak peuvent offrir des conditions favorables aux débutants, tomber sur du sable étant moins dangereux que de tomber sur des rochers. Cependant, la lecture des vagues et des courants est plus difficile, les beach break étant plus imprévisibles.

Souvent, les fonds immobiles, de roche ou de corail, remontent de façon plus abrupte que les fonds mouvants. Les déferlements y sont donc plus rapides et les vagues plus creuses. Le point de déferlement est aussi mieux localisé. L’eau apportée par les vagues créée un courant latéral, pouvant être assez puissant. Ce courant latéral essaie de sortir vers le large, en empruntant un couloir plus profond ou à travers le corail.

En surf les reef break offrent des vagues régulières et prévisibles comparé aux beach break. Cela permet d’éviter les zones d’impact en les contournant.

Les vagues peuvent y déferler sur du sable ou de la roche. La houle longe la côte après s’être enroulée autour d’une pointe rocheuse, d’une avancée de sable ou de tout autre point fixe (jetée, épave,..). Elle déferle alors le long de la côte en présentant une belle épaule. L'eau apportée par les vagues ressort en longeant le rivage vers le large, en créant un fort courant latéral.

La vague ainsi créée est souvent plus régulière et plus longue que lors d’un déferlement de front. De ce fait, elle offre une face idéale pour le surfeur qui peut facilement anticiper ses manœuvres.